Cette année, pour le jour du drapeau, le Parti
Indépendantiste veut élargir la perspective historique et indépendantiste, de
ce jour. Rappelons d’abord l’hommage que nous
faisons à chaque année au drapeau du Québec. Le 21 janvier 2015 -
67e anniversaire de l'adoption du drapeau du Québec
21 janvier
1948 - Adoption par l'Assemblée nationale du fleurdelisé comme drapeau national
du Québec.
Mercredi le
21 janvier 1948 fut descendu de notre parlement national le drapeau de la Grande-Bretagne
l'Union jack qui y flottait depuis la conquête de 1760.
Depuis
cette date y flotte le fleurdelisé drapeau national du Québec.
« Le Québec
a maintenant son drapeau.
Un drapeau
à croix blanche sur champs azur et avec lys, et au moment où je vous parle, il
flotte déjà sur la tour de notre parlement.
Un drapeau
c'est un emblème.
Un drapeau
c'est un signe de ralliement.
Un drapeau
c'est une manifestation de majorité.
Un drapeau
c'est l'illustration du désir de vivre et de survivre.
Un drapeau
c'est une preuve comme quoi nous ne sommes pas en curatelle ni en tutelle.
Un drapeau
c'est dire que nous sommes quelqu'un, que nous descendons de quelqu'un, que
nous voulons vivre notre vie et survivre dans le respect des droits de chacun
en exigeant le respect intégral de nos prérogatives, de nos droits et de nos
libertés. »
― Maurice
Duplessis,
Premier
ministre du Québec,
21 janvier 1948.
Ces paroles de Maurice Duplessis
nous démontrent bien à nous militants indépendantistes d’aujourd’hui que la
volonté et la détermination sont les valeurs essentielles que nous devons chérir et
l’histoire du Québec nous le prouve.
Notre propos est que notre système
démocratique de libre expression des élus nous permet de faire avancer les
causes qui nous tiennent à coeur et qui sont vitales pour notre peuple. Dans
notre cas, c’est l’indépendance nationale du Québec. Prenons deux exemples
pour vous démontrer cela.
Les députés René Chaloult, en 1948
et Joseph-Napoléon
Francoeur, en 1917.
René Chaloult avec la Ligue d’action nationale, en
1948, faisait la promotion d’un drapeau typiquement québécois depuis plusieurs
années, sans avoir l’approbation de son propre parti l’Union Nationale. Ces
désaccords l’ont mené à quitter ce parti, pour se faire élire comme député
indépendant. À la législation d’hiver 1948, René Chaloult allait déposer une
motion pour l’adoption d’un drapeau original, pour le Québec, mais le premier
ministre Maurice Duplessis l’a devancé en annonçant, le jour même, du 21
janvier, que le Québec avait maintenant son propre drapeau et qu’il flottait
sur la tour du parlement.
La morale de cette histoire, pour les militants indépendantistes, est que nous pouvons mettre de la pression sur les partis qui sont en place à l’Assemblée
nationale, car après-tout, c’est le premier ministre, avec l’appui de la
Chambre, qui est souverain. Un élu dans une dynamique populaire indépendantiste
peut faire la différence.
Mais notre lutte de libération nationale était
présente aussi, en 1917. Joseph-Napoléon Francoeur, député libéral, est
tellement outré par la crise de la conscription de 1917 qu’il dépose une motion
au parlement qui est rejetée par le gouvernement de Lomer Gouin. La motion
Francoeur se lit comme suit : « que la
province de Québec serait disposée à accepter la rupture du pacte confédératif
de 1867 si, dans les autres provinces, on croit qu'elle est un obstacle au
progrès et au développement du Canada »
Nous, du Parti Indépendantiste,
sommes d’accord avec cette formulation excepté la partie où l’on demande l’avis
des autres provinces. Les Canadiens-anglais des autres provinces n’ont pas à se
prononcer sur l’avenir national du Québec, c’est-à-dire d’un autre peuple.
Notre combat indépendantiste est dirigé contre la classe financière
mondialiste-immigrationniste et la classe politique fédéraliste, pas contre un autre peuple.
Le Parti Indépendantiste tient à
rappeler, en 2015, qu’il n’est pas un groupe de pression de la société civile et
que si le Parti Québécois ou tout autre parti n’accepte pas les faits démontrés
ci-haut, c'est-à-dire une démarche franche vers l'indépendance nationale, le PI se présentera au peuple, pour avoir des élus. Car après-tout, un
seul élu nationaliste déterminé peu faire la différence, avec notre système
politique.
Comité national des communications.